Compte Rendu du Conseil Municipal du 25/01/2013

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Cr du CM age 6 -Ordre du jour
Objet : Réhabilitation du Centre d’Accueil des Français d’Indochine: Demande de protection d’un espace
dédié à la mémoire du site
Madame TEXEIRA, Adjointe aux affaires sociales, rappelle à l’assemblée que le programme de
rénovation du CAFI, un ancien camp militaire, prévoit la démolition et la reconstruction de 120 logements. Cette
rénovation va faire totalement disparaître la trame géométrique du camp. De ce fait, personne ne reconnaîtra le
quartier et son histoire très spécifique risque de disparaître avec la démolition des anciens bâtiments.
Pour éviter ce risque, il était prévu de conserver certains lieux emblématiques tels que la Pagode, la
Chapelle et le local associatif. Mais ce qui a été fait pour la pagode ne parait pas très heureux. Le bâtiment
tronçonné pour ne conserver que la pagode est totalement dénaturé et parait incongru dans son nouvel
environnement composé de logements neufs.
De plus, une étude réalisée par le cabinet ARCUS, composé de sociologues, d’urbanistes et d’architectes, a
permis de dégager un certain nombre d’attentes recueillies auprès des habitants :
- désir de lutter contre l’oubli,
- crainte de banalisation du quartier
- volonté d’écrire l’histoire commune des habitants, de leurs origines à l’exil en passant par l’expérience de
la vie collective dans les camps
- souhait de garder des possibilités de rassemblement nécessaires aux activités culturelles. et de préserver
les lieux de culte comme témoignages de fidélité aux anciens.
Or, ces spécialistes indiquent que ce travail de mémoire doit obligatoirement s’inscrire dans un cadre spatial et
renvoyer à une dimension plus large, thématique ou historique : « histoire des camps de réfugiés, Indochine et
décolonisations ».
Trois registres permettraient de traiter la question de mémoire :
- la dimension scientifique, historique et ethnologique,
- L’animation et la vie du quartier
- Les lieux pour conserver la trace et l’empreinte de l’ancien camp, dont certains bâtiments pourraient être
réutilisés en salle d’expositions ou lieux d’animations.
Pour cette raison, il nous paraît donc tout à fait indispensable de conserver un îlot dédié à la mémoire du
quartier comprenant plusieurs bâtiments, la voirie, la pagode et des espaces verts.
L’objectif est d’offrir un support matériel à la mémoire et non de préserver des bâtiments dont la qualité
architecturale ne présente aucun intérêt. Ceux-ci pourront être éventuellement démolis et reconstruits à
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l’identique pour préserver les emprises, l’aspect extérieur et les volumes, et servir de lieux d’exposition ou
d’animation ou simplement être maintenus en l’état, à titre de témoignage s’ils ne trouvent pas de destination
précise dans le projet de préservation de la mémoire.
Compte tenu de l’intérêt historique de ce quartier unique en France, la commune sollicite :
· la protection d’un secteur du CAFI dédié à la mémoire du quartier,
· la participation de la DRAC à la conception et au montage du projet de préservation de la mémoire du CAFI
· une participation financière de la DRAC aux dépenses d’une étude diagnostic, à la définition et à la réalisation
de ce projet de préservation de la mémoire du quartier.
Après en avoir délibéré, le conseil municipal, à l’unanimité :
DECIDE :
- De demander à la Direction Régionale des Affaires Culturelles, la protection d’un quartier du CAFI
comprenant 3 à 4 bâtiments, les voiries et espaces verts, dédié à la mémoire du site,
- D’approuver la réalisation d’une étude de diagnostic préliminaire qui permettra de constater la solidité
des bâtiments existants d’un montant estimé de 20 000 € H.T.
- De solliciter de la DRAC, une subvention la plus élevée que possible pour la réalisation de ce diagnostic.
- De solliciter la participation de la DRAC à la conception, au montage et au financement du projet de
préservation de la mémoire.
Objet : Création d’emplois saisonniers

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Compte-rendu de la réunion du comité scientifique pour le lieu de mémoire du CAFI
Agen, 6 novembre 2012

Excusé : Olivier Wieviorka.

N'ayant pu assisté à la première réunion du comité scientifique, Daniel Mandouze du cabinet Arcus ouvre la séance par un exposé sur l'étude de pré-programmation du lieu de mémoire qui lui a été confiée en 2010 par le comité de pilotage des travaux de réhabilitation du CAFI. De ce premier travail se dégagent quelques principes:
 garder une partie des bâtiments existants pour témoigner de la réalité du camp
 développer une mémoire plus large que celle du seul CAFI
 s'appuyer sur un projet culturel de territoire, tel le label Pays d'Art et d'Histoire
Les propositions de cette étude seront mises à disposition des membres du comité sur Sémaphore.
Actuellement le permis de construire doit être déposé avant la fin novembre pour les travaux sur la pagode et les autres lieux de culte. Suivra la réhabilitation des barres 2 et 3 qui devra être achevée en 2014 grâce aux crédits de l'ANRU.

Il apparaît donc maintenant nécessaire que le comité scientifique du lieu de mémoire et le comité de pilotage des travaux de réhabilitation coordonnent leurs actions et se tiennent mutuellement informés de leurs décisions. Daniel Mandouze pourrait assurer ce lien, mais aussi la DRAC et Camille Zvenigorodky. C'est d'autant plus nécessaire que la temporalité des deux comités n'est pas la même : les travaux de réhabilitation devant être engagés avant que le comité scientifique n'ait arrêté les contenus du lieu de mémoire.

Une part importante des discussions a ensuite porté sur la nécessaire adjonction au comité d'une aide. Ce pourrait être un étudiant (doctorant, élève d'une école d'archivistique...) ou jeune effectuant un service civique recruté pour un an. Sa tâche serait de dresser un état des sources archivistiques et bibliographiques concernant le Moulin du Lot, le CAFI et les autres camps ayant accueilli des réfugiés vietnamiens après la défaite de Dien Bien Phu. Certains membres du comité pensent que sa mission doit aller plus loin et déjà contenir une certaine valorisation de ces sources de base. Jean-François Sibers est chargé de présenter un dossier descriptif des qualités requises et des besoins pour un tel poste. Se posera le problème du recrutement et du montage administratif : le mieux serait une convention avec la faculté ou à défaut un recrutement par le RAHMI. Dans l'immédiat, il faudrait au plus vite que ce projet, soutenu par madame Pasut, la DRAC et Camille Zvenigorodsky, soit présenté au comité de pilotage afin de voir s'il dispose de crédits pour subventionner un tel poste essentiel pour la suite.

Autre point essentiel abordé : les relations avec les associations. Une seule association a jusqu'ici répondu à la proposition de rencontre émise par le comité scientifique : la CEP. Contact sera repris par M. Salmon avec le président de la CEP ou son délégué pour une réunion soit à Paris (A. Ruscio, P. Journoud et M. Salmon), soit en Lot-et-Garonne (M. Salmon, S. Capot, E. Pignol), selon les possibilités de chacun.
« Les rapatriés d'Indochine », n'ayant pas reçu la lettre en raison d'une adresse erronée, seront contacté par courriel, A. Ruscio possédant l'email du président Léon N'Guyen.
Pour les associations qui n'ont pas répondu, le comité a décidé de leur adresser, en même temps que le compte rendu de la présente réunion, une seconde lettre en leur demandant également ce qu'elles comptent faire pour l'année France Vietnam.

Dominique Rolland, ayant dans son blog annoncé qu'elle avait déjà réfléchi au contenu du futur lieu de mémoire, le comité charge sa présidente de lui adresser une lettre lui proposant de l'auditionner le 12 février, lors de sa prochaine réunion. Pôleth Wadbled fournira son adresse.

Jean-François Sibers expose rapidement le fonctionnement de Sémaphore, extranet que partagent les membres du comité scientifique et attend les adresses électroniques des présidents des diverses associations du CAFI (ou de leur représentant) pour leur donner accès à ce mode de communication et d'information sur le lieu de mémoire et sa construction.

A été enfin abordé le sujet de l'année France-Vietnam. Le comité s'est interrogé sur ce qu'il pourrait encourager : la présentation de l'exposition qui s'est tenue en 2006 à Sainte-Livrade-sur-Lot sur le CAFI semble difficile (les objets ont été rendus); on pourrait envisager un cycle de conférences ou des projections de films ?
Pierre Journoud rappelle qu'il organise un colloque sur les relations franco-vietnamiennes fin 2013 avec la Quai d'Orsay et qu'il serait bon qu'un membre (ou plusieurs) du comité y assiste et qu'une communication sur le CAFI y figure.

Le prochain rendez-vous est fixé au mardi 12 février 2013 à la DRAC à Bordeaux.


Martine Salmon-Dalas
présidente du comité scientifique



Dans le compte rendu de Madame SALMON-DALAS, Présidente du Comité scientifique, je trouve que les mots " réfugiés vietnamiens "ne reflètent pas la réalité de tous ceux qui ont quitté le Viêtnam après la défaite de Dien Bien Phu .Pour moi ,ce sont des rapatriés français d'Indochine qui ont vécu ou qui vivent encore dans ces camps ( Sainte Livrade/Lot et Noyant ).

Daniel FRECHE.
Président de la CEP