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Nina Administrateur
Inscrit le: 23 Jan 2005 Messages: 525 Localisation: 94
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Nina Administrateur
Inscrit le: 23 Jan 2005 Messages: 525 Localisation: 94
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Posté le: Mer Nov 23, 2011 12:08 Sujet du message: réponse sur SUD OUEST.FR aux commentaires de Gerges PAGE |
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EPONSE A L’ARTICLE « CES IMMIGRES QUI ONT FAIT LE SUD-OUEST ».
N.B. : Les propos du rédacteur de l'article n'ont pas à être assimilés à ceux de Georges PAGE qui s'est contenté d'écrire un commentaire à la suite de la publication de l'article.
Depuis quelques temps, M. Georges PAGE, répond à tous les articles de presse relatifs au CAFI, manifestant une hostilité irrationnelle et viscérale envers les résidents, leur famille et leur histoire, n’hésitant pas avancer des contre vérités historiques et des contre sens juridiques, utilisant envers les habitants du CAFI des amalgames péjoratifs, des termes haineux injurieux et méprisants pour leur dignité et leur sécurité, suscitant l’indignation de tous.
A ce jour les associations, voulant croire que ces propos n’engageaient que leur auteur, n’ont pas voulu répondre à ces provocations. Mais il faut croire que notre silence a conforté Georges PAGE dans ses « idées ». Ses opinions simplement divergents au début, se sont transformées en colère, pour ne pas parler de paranoia, et en une haine irrationnelle contre lesquelles aucun remède, aucun argument ni rectification ne paraissent être efficaces.
Aussi le collectif de défense des résidents et de la mémoire du CAFI, par voie de presse, puisque M. Georges PAGE utilise la presse pour diffuser sa haine et sa rancœur, tient à apporter les rectifications suivantes aux propos de Georges PAGE afin de dissiper les amalgames et les malentendus.
1) L’ amalgame Français d’Indochine égal immigré est inacceptable du double point de vue historique et juridique. Les Français rapatriés d’Indochine – ou d’ailleurs - sont des français, non des immigrés. Leur statut juridique est inscrit dans l’article 1 de la Loi du 26 décembre 1961 : « Les Français, ayant dû ou estimé devoir quitter, par suite d'événements politiques, un territoire où ils étaient établis et qui était antérieurement placé sous la souveraineté, le protectorat ou la tutelle de la France, pourront bénéficier de la solidarité nationale affirmée par le préambule de la Constitution de 1946, dans les conditions fixées par la présente loi. »
2) Cette faute grave dans son propos tend à mettre les français d’Indochine sur le banc des accusés comme si nos parents et nous avions usurpé notre citoyenneté, alors que celle-ci relève d’un droit naturel à tout français.
3) Puis il se permet de faire une classification des français. Y a-t-il des « bons français » et des « mauvais français » ? Car pour lui il y a les VRAIS FRANCAIS (ceux qui ont combattu ou sont morts pour la PATRIE) , (les français à titre posthume ou les français morts ?) et les autres, en quelque sorte des SOUS FRANÇAIS des français de deuxième zone… mais cela ne vous rappelle pas une époque où un « petit moustachu » parlait de « race pure et de sous race » ? Être FRANCAIS ce n’est pas seulement tenir le FAMAS ou le CANON LEBEL mais adhérer aux grandes idées de ROUSSEAU, de VOLTAIRE, aux textes fondateurs de la France Moderne : « LIBERTE-EGALITE-FRATERNITE »
4) Georges PAGE a une propension à une tordre le cou à l’histoire et à la vérité historique lorsque celles-ci ne lui conviennent pas. Par une sorte de révisionnisme, Il en fait par omission, passant sous silence l'histoire de la migration des français d’Indochine de ses causes et de son contexte historique. Son attitude est caractéristique du déni de l’histoire coloniale et de la décolonisation, dont le CAFI, son « histoire » propre et ses habitants constituent le dernier vestige au plus profond du pays français.
5) Si nous en parlons, pour les avoir vécues en tant qu'enfants et adolescents, des conditions de vie dans un camp (hors normes, du fait de sa vocation médico-sociale, et du fait de sa durée dans le temps, contraire au principe originel de son caractère provisoire). En fait le provisoire est devenu précarité du droit au logement, l’accueil est devenu mise sous tutelle administrative et sous surveillance policière des habitants, et l’assistance en était réduit au minimum vital en termes de droits sociaux. Il est clair qu'un Georges PAGE et aucune autre «population » ayant vécu à Sainte Livrade ne les ont connues. Georges PAGE fait donc des comparaisons hasardeuses au risque de réveiller de vieux démons. Nous faisons là référence à sa comparaison avec les citoyens français qui ont pu connaître les mêmes conditions de vie que nos parents (paysans, ouvriers,...), mais qui ont pu bénéficier d’un environnement favorable à leur développement économique social et politique (les 30 années dites les « Trente Glorieuses »).
6) Enfin, avant de clore ce droit de réponse, puisse Georges se rappeler qu’il a été SCOUT DE France, qu’il a vécu avec les SCOUTS du CAFI et que de cette expérience il n’a retiré que le mépris et le ressentiment envers une population qui ne lui a jamais fait de mal. Puisse-t-il se rappeler cette PRIERE qu’il semble avoir oubliée : « Seigneur Jésus, apprenez nous, à être généreux, à Vous servir comme Vous le méritez, à donner sans compter, à combattre sans soucis des blessures, à travailler sans chercher le repos, à nous dépenser sans attendre d'autres récompenses, que celle de savoir que nous faisons Votre sainte volonté ».
7) Nous connaissons d’autres clubs, associations et entreprises livradaises, villeneuvoises et lot et garonnaises qui sont loin de partager des opinions aussi négatives, extrémistes et faussées du CAFI et de ses habitants.
Le Collectif des Associations de défense du CAFI
(CEP; AACI ; Mémoire d'Indochine ; ARAC et ADRI |
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daniel
Inscrit le: 31 Oct 2006 Messages: 455
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Posté le: Ven Déc 02, 2011 00:22 Sujet du message: Demande de rectificatif au journal du Sud-Ouest |
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Le collectif des associations de défense du CAFI a adressé une demande de rectificatif à la rédaction du journal du Sud-Ouest.Voici la lettre ci-dessous
Le Collectif des Associations de Défense du CAFI :
La Coordination des Eurasiens de Paris (CEP)
Mémoire d’Indochine
Association pour les Arts et les Cultures d'Indochine (AACI)
Association des Amis des Résidents du CAFI (ARAC)
c/o Monsieur Daniel FRECHE
Président de la CEP
11 Allée Robert Schmitt
93320 LES PAVILLONS SOUS BOIS
Objet : demande de rectificatif
Madame , la Rédactrice en Chef,
Le Collectif des associations de défense du CAFI de Sainte-Livrade souhaiterait réagir à l’article “Ces immigrés qui ont fait la France” paru dans votre édition datée du 12 novembre 2011 ainsi qu’aux propos de Monsieur Georges Page, un lecteur « actif » de votre page web, qui déverse depuis quelques années des textes méprisants et injurieux envers les résidents actuels et passés du Centre d'accueil des Français d'Indochine, chaque fois que la question du CAFI est évoquée dans la presse ou sur le Web (blogs locaux : Le Petit Livradais, Le Livradais Indépendant,...). De telles opinions, exprimées publiquement peuvent tomber sous le coup de la loi du 29 juillet 1881 sur les injures. En conséquence, nous vous demandons de vérifier que toutes les allégations de Monsieur Page ne tombent pas sous le coup de la loi citée précédemment.
Le collectif des associations de défense du CAFI de Sainte-Livrade vous prie d'insérer le communiqué suivant :
Il nous semble que le rédacteur de l’article paru dans l'édition du 12 novembre 2011 sous le titre “Ces immigrés qui ont fait le Sud Ouest”, commet un contresens lorsqu’il assimile les Français rapatriés d’Indochine, comme les harkis d’ailleurs, à des immigrés dans son article traitant de l'immigration à Sainte-Livrade.
En effet, l'amalgame entre les Français d’Indochine et les immigrés est inacceptable d'un double point de vue historique et juridique.
Les rapatriés d’Indochine du CAFI sont des citoyens français à part entière.
Cette citoyenneté française du rapatrié a été rappelée par la loi du 26 décembre 1961 : « Les Français, ayant dû ou estimé devoir quitter, par suite d'événements politiques, un territoire où ils étaient établis et qui était antérieurement placé sous la souveraineté, le protectorat ou la tutelle de la France, pourront bénéficier de la solidarité nationale affirmée par le préambule de la Constitution de 1946… »
Ils avaient été rapatriés en 1956 en tant que citoyens français alors que les accords de Genève de 1954 mettaient un terme à la souveraineté de la France sur la colonie indochinoise. Tout comme le rapatrié sanitaire, le rapatrié de 1956 est donc par nature un Français de plein droit. Nous nous élevons contre cette notion d’immigré, qui n’est pas juridique mais socio-économique, à connotation politique et utilisée souvent à des fins politiciennes.
Non ! Dans le CARI/CAFI, on n’y a entassé ni des Vietnamiens, ni des Laotiens, ni des Cambodgiens, mais des Français à part entière et parmi eux se trouvaient des Français de souche, ceux qui avaient épousé une Indochinoise, mêlés à des Eurasiens également assimilés à des “immigrés”, quand la population locale ne les traitait pas de « chinois ».
Quand nous lisons les commentaires d’un Georges PAGE, qui “tire” systématiquement “à boulets rouges” sur les rapatriés du CAFI, nous voyons les effets négatifs et extrêmes de cet amalgame entre rapatrié d’Indochine et immigré. Il y a même chez lui comme un rejet de tout ce qui n’a pas une couleur européenne.
Son raisonnement paraît procéder d’une logique binaire, d’un côté les Français et les autres, les Français de souche et les autres, les bons et les mauvais Français, les bons et les mauvais immigrés, ceux qui doivent se taire ou dire “merci” et ceux qu’on fait taire. Cette attitude primaire et simpliste, simplificatrice à l’extrême, est significative de la méconnaissance du droit et de l’Histoire, d'un déni de la vérité et des circonstances historiques, d’une méconnaissance des événements liés à la colonisation et à la décolonisation, des causes réelles de l’arrivée des rapatriés d’Indochine et de leur présence durant maintenant 55 ans à Sainte Livrade-sur-Lot.
Sainte-Livrade a été une terre d’accueil pour les immigrés italiens, espagnols, portugais, pour des raisons historiques, politiques ou économiques. Il est exact que leur intégration de génération en génération s’est passée sinon sans douleur, du moins de façon progressive et sans heurts véritables. Ils revendiquent leur appartenance à la France, tout en ne reniant pas leur nation d’origine. Il est paradoxal de constater que 55 ans après l'arrivée des Indochinois et 50 ans après celle des Harkis, qui constituent historiquement la deuxième vague de rapatriés de l’histoire de la décolonisation, l’intégration de citoyens français sur un sol français puisse susciter des réactions aussi négatives et aussi émotionnellement chargées chez certaines personnes.
En vous remerciant,
Veuillez agréer, Madame la Rédactrice en Chef, l’expression de notre considération distinguée.
Paris, le 26 novembre 2011
Le Collectif des Associations
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