daniel
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Posté le: Sam Fév 01, 2020 12:06 Sujet du message: Devoir de mémoire |
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Le temps fort de cette rencontre est le moment d’échanges entre l’équipe de Liên Maffray-Lecrenn et les élèves du lycée La Fontaine de Melle (académie de Poitiers).
Dans le cadre d’un projet sur le thème de l’Histoire et des Mémoires, pour la seconde fois, des élèves de première et de terminale de la section européenne, accompagnés par leur quatre professeurs du lycée La Fontaine de Melle (académie de Poitiers), sont venus ce 11 mars 2019 au CAFI de Sainte-Livrade-sur-Lot.
Mme Aline Le Pape, leur professeure d’histoire et responsable du projet pédagogique, a donc emmené ses élèves à la rencontre des témoins rapatriés d’Indochine afin de découvrir le passé et la situation actuelle ainsi que l’em- placement du camp et les enjeux mémoriels, les professeurs mènent au sein de leurs classes un travail pédagogique sur les différents cas mémoriels, sur les mémoires de la guerre d’Algérie, de la Seconde Guerre mondiale, de la guerre d’Espagne mais aussi sur la guerre d’Indochine, d’autant que ces mémoires sont peu étudiées, peu mises dans les programmes scolaires.
A l’initiative du CEP CAFI (Collectif des Eurasiens pour la Préservation du CAFI), l’équipe de Liên Maffray Lecrenn (ex-professeure d’anglais au collège de Casseneuil, 47) et enfant de la deuxième génération du CAFI, a de nouveau donné son accord. La dernière rencontre avec ce même lycée remonte au 17 octobre 2016 et avait rencontré un vif succès.
A leur descente du car, les élèves ont été accueillis par une équipe de témoins composée d’enfants du CAFI dela deuxième, troisième et quatrième générations: Liên Maffray; Peter Weissberg; Paola Revue; Mathias Revue (lycéen); Marie-France Bouillon-Casabianca; Brigitte Evin-Grosso et Paul Landre.
La rencontre s’est tenue dans la salle du Lieu de mémoire où l’équipe a abordé les thèmes suivants: problème identitaire, transmission, intégration de la population arrivée à Sainte-Livrade en 1956 et enracinement au CAFI, conséquence de la guerre d’Indochine.
Un temps fort de cette rencontre est le moment d’échanges entre les témoins et les élèves. Les témoignages serviront au travail pédagogique qu’ils mèneront au sein de leurs classes. Les adolescents ont le sentiment d’être privilégiés de pouvoir voir ce lieu et entendre ces récits, la transmission de cette mémoire et sa compréhension offerte aux élèves de 16 à 18 ans a été concluante.
Les visiteurs ont regretté que le temps imparti ait été trop court mais Mme Le Pape envisage d’organiser une nouvelle rencontre.
Une petite visite rapide termine la rencontre, les élèves ont découvert un petit bout du Vietnam avec la pagode, le pagodon, la chapelle coloniale, les deux commerces asia- tiques, les bâtiments non restaurés inscrits au patrimoine culturel et les stèles de la mémoire aux 300 noms des familles de rapatriés d’Indochine.
Nina Douart-Sinnouretty
Réactions des élèves:
« J’ai adoré tous les témoignages, celui de Marie-France et de son fils est tellement touchant, mais aussi du jeune ado qui a presque mon âge. Le métissage est une évidence pour lui, et surtout pas un problème. »
«Je ne pensais pas que des camps pouvaient exister en France. Je ne connaissais pas l’histoire de l’Indochine. »
«Je ne savais rien de la guerre d’Indochine ni de l’Indochine. J’ai tout découvert.»
«On a été tellement bien accueillis, c’est une visite que je n’oublierai pas. C’est différent des visites de musées qu’on a l’habitude de faire. On a pu parler avec de vrais gens.»
Réactions des professeurs:
« Nous avons eu l’impression d’échanger avec des amis, l’accueil est une des vertus du CAFI. On aurait souhaité avoir plus de temps et laisser le temps aux élèves de s’imprégner davantage. »
«Cette rencontre trop brève reste une réussite sur le fond comme sur la forme. Pour nos élèves l’histoire des Français d’Indochine confinés dans un camp au bord du Lot est une réalité et surtout elle porte des prénoms, elle a des visages.»
«Nous remercions très chaleureusement tous ceux qui ont tout mis en œuvre pour la réussite de cette rencontre.»
«La guerre d’Indochine n’est plus présente dans les programmes scolaires du lycée, c’est une découverte pour beaucoup de nos élèves.» |
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