Nina Administrateur
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Posté le: Dim Mar 18, 2007 12:30 Sujet du message: Le président de Mémoire d'Indochine s'offense du projet ... |
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Extrait du SUD OUEST | Lot et Garonne | Villeneuvois | article
SAINTE-LIVRADE-SUR-LOT .......
-- Le président de Mémoire d'Indochine s'offense à son tour du projet autour du CAFI
Songer à la mémoire : Christelle Creton
Après Léon Nguyen (1), Georges Moll, président de Mémoire d'Indochine, fustige le dossier de réhabilitation du CAFI. « Il va bouleverser le site, sa mémoire et les conditions de vie des habitants », explique-t-il. « En 2005, notre association avait proposé une rénovation avec mise aux normes des bâtiments existants plutôt que la démolition-reconstruction, telle un coup de balai », poursuit Georges Moll. « On va vers la disparition quasi totale de la mémoire du lieu, témoignage d'un passé douloureux. Or, sur les projets présentés, les habitants avaient choisi celui qui ressemblait le plus à l'implantation originelle du camp militaire qu'ils ont connu depuis 1956. L'administration a repoussé ce v?u. » Pour le président, chaque résidant ressent un attachement irréversible à ce lieu actuel. « Après avoir créé leur chez soi, ils doivent le quitter malgré souvenirs et repères. C'est pourtant la seule chose qui leur reste... »
Comité de pilotage. Georges Moll est membre du comité de pilotage qui ouvre au projet. « Mais les représentants des habitants qui y siègent n'ont aucun pouvoir de décision. Ils ne sont là que pour enregistrer des décisions préétablies par la municipalité et les organismes de tutelle », accuse-t-il. « Les réunions d'informations se font sous le manteau et les comptes rendus ne nous sont jamais adressés. On rejette les demandes des résidants ; on implante un projet de route qui traverse le CAFI ; on le défigure... Oubliée, la mémoire. » Même la stèle est objet de discorde : « elle serait installée dans un recoin alors qu'elle doit marquer l'entrée du camp. Pour la mairie, les sept hectares sont intéressants s'ils sont garnis de maisons. Mais pour nous, il est hors de question d'enterrer cette mémoire des Français d'Indochine sous un lotissement », argumente Georges Moll.
Remise aux normes... Evoquant des « cachotteries », il s'interroge aussi sur le coût des logements pour les occupants. « Il eut été préférable de mettre d'abord aux normes deux barres de bâtiments. Cela aurait donné des éléments très précis et la moitié du site serait déjà rénovée. » Georges Moll n'en démord pas : halte à la démolition et à la reconstruction. Place à la rénovation « qui satisferait tous ceux qui y ont vécu. Les personnes âgées ne seraient pas dérangées ; ceux qui ont engagé des frais dans le logement pourraient continuer à en bénéficier... » ; les arguments ne manquent pas. « Les autorités n'auraient qu'à mettre aux normes l'extérieur et les services (EDF, eau...). Les aménagements intérieurs seraient à la charge de l'occupant. La commune pourrait donc se désengager progressivement et les occupants accéderaient à la propriété, comme évoqué dans un projet précédent. ». Georges Moll parle aussi de « responsabilité de ceux qui ont laissé perdurer la situation » et surtout de « mascarade qui dure depuis cinquante ans.... »
(1) De l'ARINA, association de rapatriés d'Indochine, lire notre édition de lundi. |
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