Nina Administrateur
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Posté le: Jeu Aoû 25, 2022 10:23 Sujet du message: Oeuvre en bronze pour la memoire du Cafi |
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Responsables du projet et élus ont évoqué la mémoire riche du camp, devenu un quartier livradais à l’histoire particulière. © Crédit photo : photo C. C.
Par Christelle Creton - Publié le 19/08/2022 à 10h39
Au cœur des traditionnelles festivités et célébrations de la communauté vietnamienne, les associations ont dévoilé un plan-relief pour évoquer l’histoire particulière du camp livradais
Un plan-relief en hommage au site, à ses résidents, et aux « mères » arrivées en 1956. Son inauguration, samedi 13 août au matin, est assurément l’un des temps forts de l’édition 2022 des festivités du 15 août au Cafi. Une création du sculpteur François Didier, à la demande de l’association CEP Cafi, et de l’architecte Nicolas Revue (lui-même représentant de la 3e génération du Cafi). « Cette œuvre témoigne de l’histoire locale, raconte avec émotion et précision ce que fut la vie de milliers de rapatriés d’Indochine au Cafi », commentaient les élus lors de l’inauguration.
« J’ai tenté de retranscrire le plus fidèlement possible les récits empreints d’émotions des personnes rencontrées », indiquait le sculpteur. Nina Sinnouretty Douart, du CEP Cafi, précisait : « François Didier a réussi à rassembler plusieurs tranches de mémoires sur ce plan-relief. » Et Nicolas Revue d’ajouter : « Il y a deux ans, l’idée était de partir de la poudrerie. Mais le projet a été complètement modifié en cours de route, et le résultat est très touchant. »
Le plan-relief réalisé par François Didier comporte plusieurs éléments symboliques du lieu.
photo C. C.
Tristesse et joie mêlées
Après les trois stèles inaugurées en 2016, ce nouveau témoignage présente plusieurs éléments en bronze. Dont le plan du camp, au centre, « à petite échelle pour évoquer son isolement au milieu de nulle part ». On y note aussi d’importants détails : le Lot, le clocher de la chapelle, ou encore commerces et pagode, entre autres. Sur l’œuvre figurent aussi deux bâtiments du Cafi « et toute la vie qui s’y déroulait à l’intérieur et autour ». Le sculpteur a agrémenté la structure de scènes de vies du quotidien. « Ce camp rappelle diverses émotions, dont tristesse et déracinement, mais aussi la joie pour certains, nés ici. »
Parmi les autres éléments du plan-relief : les silhouettes de femmes qui travaillaient dans les champs de haricots. « Tout le monde ici a un souvenir lié à ces champs qui permettaient aux femmes de gagner un peu d’argent. C’est un élément fédérateur », rappelait Nicolas Revue, qui a également salué l’hommage sur une plaque gravée « À nos mères ». « Moi, je suis un ingénieur, mais pour exprimer tout le vécu dans ce lieu, il fallait un artiste qui rassemble les divers souvenirs de chacun. »
Projets touristiques
De son côté, Jacques Borderie, adjoint livradais et conseiller départemental, évoquait « l’histoire parfois douloureuse, mais il nous revient de faire vivre le souvenir de toutes ces vies. Le tourisme se mêlera bientôt à un parcours mémoriel et culturel, entre Cafi et Poudrerie. Des projets de réhabilitation axés sur la mémoire concernent aussi les dernières barres du Cafi. Il sera par ailleurs intéressant de rajouter au-dessus de ce plan-relief un toit pagode pour le protéger.”
Le CEP Cafi, le maître d’œuvre et l’artiste ont travaillé pendant deux ans à la réalisation du plan-relief.
photo C. C.
Enfin, photos et archives seront bientôt reliées dans un parcours numérique (« Les paysages racontent le Lot »). Le week-end ayant aussi été largement festif, les amis et résidents du Cafi ont multiplié les animations entre repas, visites, jeux, vide-greniers, expositions, spectacles, et la danse du Dragon, autre tradition forte |
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